Le terme AEB est le sigle pour Autonomous Emergency breaking. Il désigne un système permettant un freinage d'urgence indépendamment du conducteur.
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Il est probable que les constructeurs automobiles ont mesuré rapidement les limites que pouvaient apporter l'assistance au freinage d'urgence (AFU), constatant qu'il ne profitait qu'aux conducteurs sachant déjà freiner et que cette catégorie de conducteurs était loin d'être majoritaire.
Dans la logique des travaux sur le véhicule autonome, est donc apparu très récemment sur le marché des véhicules équipés d'AEB.
Grâce à des radars et autres systèmes associés à la trajectoire et la vitesse du véhicule, l'AEB peut détecter le risque de collision avec une voiture ou un obstacle situé à l'avant ou un piéton traversant la chaussée,.... Si un risque de collision est repéré, le système alerte le conducteur du véhicule. Dans le cas où le conducteur ne réagirait pas ou si le risque est imminent, le système enclenche automatiquement les freins.
Tel est le principe de fonctionnement de l'AEB.
Si vous regardez les spots commerciaux vantant le système, inutile d'être attentif à votre conduite. Le freinage autonome d'urgence va vous éviter la collision omettant de dire que dans bien des cas, la collision ne pourra être évitée et qu'au mieux, l'AEB réduira la gravité, en réduisant de façon importante la vitesse d'impact.
En aucun cas, les spots publicitaires ne rappellent que l'AEB n'exonère pas le conducteur d'être vigilant d'autant qu'il n'a aucune idée sur les paramètres qui vont enclencher l'AEB, notamment en matière de distance de détection du véhicule qui précède ou du piéton. Les AEB sont d'ailleurs pour la plupart calibrés pour détecter un véhicule mais ont du mal avec un piéton traversant devant la voiture.
EuroNcap montre sa prudence en la matière. Elle ne récompensera la technologie que si les tests d'impact sur piéton indiquent que le véhicule présente un avant moins agressif. Pour décrocher un bon score, il faudra éviter totalement la collision en dessous de 40 km/h et réduire considérablement l'impact de 40 à 60 km/h.
Cette prudence est justifiée si on se réfère à l'accident mortel d'une piétonne qui est survenu mi mars 2018, heurtée par un véhicule autonome