Défintiion :
L'alcool est le terme usuel du composé chimique appelé « éthanol « "acide éthylique" qui est contenu dans les boissons alcoolisées. Ce composé s'obtient par la fermentation ou la distillation de fruits (dont le raisin), de grains (dont le houblon pour la bière) ou de tubercules (dont la pomme de terre pour la vodka).
La quantité d'alcool contenue dans une boisson alcoolisée est indiquée en degrés. Une boisson à 12 ° signifie que pour 100 ml, elle contient 12 ml d'alcool pur. Après consommation, l'alcool passe directement dans le sang, au niveau de l'intestin grêle. Puis, il se propage dans tout l'organisme avant d'être éliminé progressivement par le foie, les reins, la peau, la salive et les poumons.
Cette expiration par les poumons permet de mesurer le taux d'alcool (ou alcoolémie) par l'analyse de l'air. Ce taux est exprimé en milligramme par litre d'air. Pour effectuer cette mesure, on utilise un appareil nommé "éthylotest".
L'alcool a de nombreuses incidences psychiques et physiologiques qui altèrent la capacité de conduire en toute sécurité. Ces altérations peuvent apparaître même pour de très faibles quantités d'alcool absorbées selon l'état de la personne (fatiguée, sous emprise de stupéfiants ou de médicaments) et le contexte de son absorption (festif, situation émotionnelle, ..).
L'alcool réduit le temps de prise de décision et de réaction. La durée moyenne de ce temps varie entre ½ seconde et une seconde selon les individus en situation optimale. Il augmente en relation avec le taux d'alcool dès les premiers centilitres d'alcool absorbés et peut facilement tripler pour des taux supérieurs au taux légal.
L'alcool rétrécit le champ visuel, augmente la sensibilité à l'éblouissement.
L'alcool a, de plus, un fort effet désinhibiteur. Il modifie l'état de conscience produisant une forme d'excitation qui fait perdre peu à peu la notion du raisonnable.
Il n'est donc pas étonnant qu'un conducteur sous l'emprise de l'alcool a un risque d'être responsable d'un accident mortel multiplié par 8,5(source : Etude SAM : Stupéfiants et accidents mortels de la circulation routière - septembre 2005).
Commentaires :
L'alcool est souvent présenté comme la première cause de mortalité sur les routes. Ce n'est pas tout à fait exact (voir idées reçues). Pour autant, sa part dans l'accidentalité est très élevée. L'enjeu est conséquent : environ 800 à 1 000 personnes perdent la vie dans un accident directement lié à l'absorption d'alcool. Pour y remédier, des réglementations sont apparues pour fixer un seuil d'alcoolémie au-dessus duquel, un conducteur est en infraction et peut être lourdement sanctionné.
Malgré ces réglementations, la proportion des accidents mortels où au moins un conducteur présente un taux d'alcool positif reste constant depuis plus d'une décennie.
Plusieurs pistes sont avancées pour remédier à ce fléau. Le premier est d'abaisser encore le taux légal, ce qui vient d'être décidé pour ce qui concerne les conducteurs novices (permis de moins de deux ans). Une autre piste est de multiplier les contrôles et d'obliger les récidivistes à munir leur véhicule d'un éthylotest anti-démarrage (EDA).