L'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) publie chaque année fin janvier les principales données d'accidentalité quasi-définitives de l'année précédente et fin mai les données définitives. Début octobre, l'ONISR publie leur analyse détaillée à travers un
document de référence : La sécurité routière en France - Bilan de l'accidentalité. Celui de 2020 vient d'être mis en ligne.
A cette occasion,, l'ONISR rappelle que 2 780 personnes sont décédées sur les routes de France (métropole et outre-mer) en 2020. Ce bilan, inférieur de 21% à celui de 2019, est historiquement bas. Cette évolution s'explique en grande partie par les effets de la pandémie mondiale de la Covid-19. L'ONISR a publié d'ailleurs une étude portant sur l'effet du couvre-feu au 2ème trimestre 2021 lors de la pandémie.
En 2020, on dénombre 45 121 accidents corporels de la circulation en France métropolitaine. 2 541 personnes ont été tuées dans les 30
jours après leur accident, dont notamment 391 piétons, 7 usagers d'engins de déplacement personnel (tels les trottinettes électriques), 178 cyclistes, 100 cyclomotoristes, 479 motocyclistes, 1 243 automobilistes, 59 usagers de véhicules utilitaires, 33 usagers de poids lourds. 62 enfants de 13 ans ou moins sont décédés, 89 adolescents de 14-17 ans, 449 jeunes de 18-24 ans, 643 seniors de 65 ans ou plus.
Dans les départements d'Outre-mer, 165 personnes ont été tuées. Dans les collectivités d'Outre-mer et la Nouvelle-Calédonie, on enregistre 74 tués.
Il est possible d'accèder à un résumé de ce bilan par ce lien et aux données chiffrées par ce lien.
Commentaires :
Le bilan de l'année 2020 est exceptionnel. L'accidentalité routière a totalement évolué en conséquence de l'impact des mesures de confinement sur tous les usagers circulant sur les voies publiques. Beaucoup de connaissances sont à titer ce contexte unique, notamment en ce qui concerne l'impact du volume de circulation sur les accidents et sur leur gravité.
Outre cet impact lié aux fluctuations signficatives du trafic motorisé et aux vitesses pratiquées, la pandémie s'est traduite comme seule véritable augmentation de l'accidentalité, par celle des cyclistes et celle des utilisateurs d'engins de déplacement personnel qu'il soit motorisé ou non. Pour ces engins, pour la première fois, l'ONISR publie des données, ce type d'accident étant identifié comme tel depuis 2019. Il s'agit donc en 2020 de la première année de référence.