21 février 2024 : Projet d'une visite médicale obligatoire pour conserver son permis
Le parlement européen s'apprête à voter fin février une loi présentée par la commission de l’UE imposant une visite médicale obligatoire tous les quinze ans pour conserver son permis de conduire.
Cette mesure de bon sens est loin de faire l’unanimité.Les associations d’automobilistes sont vent debout. Plus étonnant est la réticence de certains milieux médicaux, au motif que retirer le permis de conduire à des personnes âgées peut être pour ces personnes source de déclin.Leur argument est qu'il faut préserver le plus longtemps possible l'autonomie de déplacements des personnes âgées.
Le bilan de l’accidentalité est l'aute argument. Il concerne d’abord les jeunes conducteurs alors que les « séniors » plus respectueux des règles et plus vigilants, conscients de leur aptitude réduite, seraient moins exposés à avoir un accident.
Enfin, cette mesure n’aurait pas fait preuve de son utilité dans les pays ayant introduit un contrôle comme aux Pays-Bas (à partir de 75 ans),au Danemark et en Finlande (70 ans) et en Espagne,en Grèce et en République tchèque (65 ans).
En France, c’est de la responsabilité du conducteur de juger s’il est apte à conduire. Cette visite médicale est, pour l’instant, obligatoire pour les conducteurs ayant commis certaines infractions routières liées par exemple à la consommation d'alcool et certaines affections comme l'épilepsie.
La visite médicale est aussi obligatoire pour les conducteurs professionnels (chauffeurs de taxi, de bus, routiers). Elle ne l’est donc pas pour nous, conducteur amateur.C’est là le paradoxe car la conduite automobile est une des activités humaines la plus complexe qui exige de disposer de toutes ses facultés physiques et mentales.
La cible est surtout les personnes très âgées. Ce risque plus important des seniors correspond, il est vrai, à un niveau de responsabilité présumée plus élevé en cas d'accident mortel.
Les routes sont conçues en prenant en compte la capacité moyenne de l'individu.Les règles de l'art d'aménagement routier font référence à un modèle de conducteur dont on attend un niveau optimal de performance. Ainsi, la taille des caractères des panneaux et leur distance de visibilité est calculée pour une acuité visuelle de 7.Paradoxalement, le Code de la route ne requiert qu'un minimum de 5. Trois conducteurs sur10 conduisent avec une acuité visuelle insuffisante pour la conduite. Cette insuffisance visuelle n’est pas l’apanage des personnes âgées. La vue représente plus de 80 % des informations perçues pour une conduite sûre.Que d'accident où le conducteur avoue dans les procès-verbaux ne pas avoir vu l'autre véhicule ou le piéton ?
Cette mesure de bon sens est loin de faire l’unanimité.Les associations d’automobilistes sont vent debout. Plus étonnant est la réticence de certains milieux médicaux, au motif que retirer le permis de conduire à des personnes âgées peut être pour ces personnes source de déclin.Leur argument est qu'il faut préserver le plus longtemps possible l'autonomie de déplacements des personnes âgées.
Le bilan de l’accidentalité est l'aute argument. Il concerne d’abord les jeunes conducteurs alors que les « séniors » plus respectueux des règles et plus vigilants, conscients de leur aptitude réduite, seraient moins exposés à avoir un accident.
Enfin, cette mesure n’aurait pas fait preuve de son utilité dans les pays ayant introduit un contrôle comme aux Pays-Bas (à partir de 75 ans),au Danemark et en Finlande (70 ans) et en Espagne,en Grèce et en République tchèque (65 ans).
En France, c’est de la responsabilité du conducteur de juger s’il est apte à conduire. Cette visite médicale est, pour l’instant, obligatoire pour les conducteurs ayant commis certaines infractions routières liées par exemple à la consommation d'alcool et certaines affections comme l'épilepsie.
La visite médicale est aussi obligatoire pour les conducteurs professionnels (chauffeurs de taxi, de bus, routiers). Elle ne l’est donc pas pour nous, conducteur amateur.C’est là le paradoxe car la conduite automobile est une des activités humaines la plus complexe qui exige de disposer de toutes ses facultés physiques et mentales.
La cible est surtout les personnes très âgées. Ce risque plus important des seniors correspond, il est vrai, à un niveau de responsabilité présumée plus élevé en cas d'accident mortel.
Les routes sont conçues en prenant en compte la capacité moyenne de l'individu.Les règles de l'art d'aménagement routier font référence à un modèle de conducteur dont on attend un niveau optimal de performance. Ainsi, la taille des caractères des panneaux et leur distance de visibilité est calculée pour une acuité visuelle de 7.Paradoxalement, le Code de la route ne requiert qu'un minimum de 5. Trois conducteurs sur10 conduisent avec une acuité visuelle insuffisante pour la conduite. Cette insuffisance visuelle n’est pas l’apanage des personnes âgées. La vue représente plus de 80 % des informations perçues pour une conduite sûre.Que d'accident où le conducteur avoue dans les procès-verbaux ne pas avoir vu l'autre véhicule ou le piéton ?
Combien de vies seront épargnées par cette mesure? Il manque cette estimation pour finir de convaincre les indécis.En première estimation, ce ne serait que 1% à 2% de gain soit une trentaine de vie et plus de 200 personnes épargnées de séquelles graves chaque année.Pour mémoire et comparaison, 5% de la mortalité est imputable à la consommation de médicaments.