20 novembre : un guide à l'attention des Maires pou agir sur la sécurité routière de leurs rues
Quels sont les principaux leviers d'action pour lutter contre l'insécurité routière au niveau local ? Comment fédérer les acteurs autour d'une politique locale de sécurité routière ? Concrètement, comment est-il possible de mettre en œuvre des actions locales de sécurité routière lorsque les ressources humaines et financières à disposition d'une collectivité territoriale sont limitées ?
Il s'adresse aux maires et aux présidents d'intercommunalité qui sont régulièrement confrontés à ces questions et qui souhaitent s'organiser localement pour participer à la lutte contre l'insécurité routière.
Commentaires :
Ce guide n'est pas le premier en la matière. Le CEREMA, anciennement CERTU, a déjà édité de ce type de document susceptible d'éclairer les élus sur leur possiblité d'agir. En vérité, le maire détient d'importants pouvoirs puisqu'il doit assurer le bon ordre, la sûreté, la
sécurité et la salubrité publiques (article L2212-2 du code général des collectivités locales). La difficulté est que la plupart des élus estiment que la sécurité routière est d'abord la responsabilité de l'Etat. En conséquence, les communes ont rarement sauf les grandes agglomérations une politique de sécurité routière, cette dernière se cantonant d'ailleurs souvent uniquement sur des aménagements de voirie.
19 novembre : Campagne de communication sur le port de la ceinture de sécurité
À partir du dimanche 19 novembre, la Sécurité routière lance une grande campagne de sensibilisation pour rappeler à tous ce geste vital. Cette action de communication s'articule autour d'un film « Attachez votre ceinture, attachez-vous à la vie » diffusé à la télévision et de deux spots radio.
Commentaires :
Cette campagne a pour objectif de rappeler l'obligation du port de la ceinture de sécurité qui s'impose depuis le 1er juillet 1973, à l'avant, et le 1er octobre 1990, à l'arrière. L'utilité de ce port n'est plus contestée. Pourtant, la « Sécurité Routière » s'inquiète à juste titre du bilan de l'accidentalité avec un défaut de port de la ceinture soit 354 personnes en 2016 soit plus de 10 % de la mortalité.
Les observations montrent que le problème concerne essentiellement les passagers à l'arrière. Plus de 90% des passagers avant mettent la ceinture, sauf ceux souvent moins lucides pour le faire comme les personnes en état d'ébriété. Le vrai souci est à l'arrière où seulement 60 % des personnes s'attachent.
Il est proposé un film pour sensibiliser les conducteurs et les passagers à cette obligation. Dommage que ce registre dramatique et jouant sur l'émotion soit encore utilisé car il n'a pas fait totalement ses preuves et provoque des réactions post-traumatiques pour les personnes ayant déjà subies une violence routière (lire : Les campagnes de communication : sont-elles efficaces ?).
16 novembre : Séminaire de clôture des travaux de la Fondation sécurité routière (FSR)
La Fondation sécurité routière était une structure soutenue à part égale par l'État et les constructeurs pour financer des programmes de recherche dans le domaine de la sécurité routière. La Fondation sécurité routière, reconnue d'utilité publique, a été officiellement créée par le décret du 14 décembre 2005. Durant cette période, 34 projets de recherche ont ainsi été soutenus. Après 10 années de soutien à ces travaux, la FSR, conformément à ses statuts, a du se dissoudre. Pour marquer cet évènement, la fondation a organisé un séminaire de clôture qui a permis de mieux connaître les résultats de ces projets. Pour poursuivre ces travaux, l'IFSTTAR assurera pendant quatre ans la coordination d'un projet avec des laboratoires de recherche publics et privés (Cerema, CEESAR, IFSTTAR, LAB et VEDECOM) intitulé « Sécurité des occupants des véhicules autonomes et des autres usagers de la route dans le cadre de l'arrivée du véhicule autonome.
Commentaires :
Les progrès de la connaissance dans le domaine de la sécurité routière ont été à la base des grandes décisions prises depuis 40 ans. La poursuite d'un haut niveau de recherche est donc la clé de la poursuite de la baisse de la mortalité. Elle est d'autant plus nécessaire que la mobilité est en pleine évolution avec de nouveaux défis comme celui des distracteurs ou encore celui du vieillissement de la population ou encore la cohabitation avec les voitures connectées. Il est donc dommageable que la fondation ne puisse poursuive ses travaux faisant également suite à la baisse des crédits d'études et de recherches dans le domaine.
16 novembre : Appel à projet d'études et de recherche en sécurité routière 2018/2022
La Délégation à la Sécurité Routière lance un appel à projets. Son objectif est de mobiliser l'ensemble des communautés scientifiques et tous les acteurs, publics ou privés, impliqués dans la recherche en matière de sécurité routière. Les thèmes prioritaires d'études et recherches retenus sont les suivants : Les usagers vulnérables, les jeunes et les personnes âgées, la réduction du nombre de blessés graves, les facteurs comportementaux, l'aides au respect des règles et à la circulation en sécurité, le véhicule intelligent, l'évaluation de l'action publique en faveur de la sécurité routière et synergies avec d'autres politiques publiques Les projets sont à adresser d'ici le 15 janvier 2018 à 17h00 (heure de Paris) à l'adresse fonctionnelle de l'ONISR ( onisr-dscr@interieur.gouv.fr).
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Par cet appel à projet, la « Sécurité Routière » renouvelle sa procédure d'études et de recherches en l'ouvrant plus largement par un portée à connaissance. Cette approche pourrait avoir l'avantage de susciter de nouvelles vocations au sein du milieu universitaire peu impliqué dans le domaine, à la différence des pays voisins. Il a l'inconvénient de dissimuler d'une part la perte de moyens humains des services de recherche de l'Etat comme le CEREMA et d'autre part la diminution sévère des crédits alloués à ce poste. Ces crédits sont passés de 2,4 millions d'euros à 1,6 entre 2010 et 2018. L'appel portant sur 4 ans, on peut donc supposer que l'enveloppe porte sur environ 6 millions d'euros, correspondant grosso modoau montant engagé en 2009 et 2010.
15 novembre : Stabilité de la mortalité en octobre
Selon l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 315 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine en octobre 2017 soit le même nombre qu'en octobre 2016 (-0,0%). Sur les dix derniers mois, la mortalité est quasi stable avec -0,1%. Sur les douze derniers mois, la mortalité routière affiche un recul de 0,3%, soit 10 tués de moins par rapport aux 12 mois précédents.
Commentaires :
Il s'agit du quatrième mois sans hausse de la mortalité. Ce résultat permet d'espérer un changement de tendance sans pour autant il soit possible d'en appréhender la cause. Certains facteurs comme la reprise économique constituent un facteur défavorable, ainsi que les facteurs de fond comme le vieillissement de la population et l'attrait des distracteurs au volant. Des conditions météorologiques favorables se traduisent également par une hausse de la mortalité des deux-roues.
La politique de sécurité routière qui est menée aurait donc pour effet d'empêcher une hausse certaine de la mortalité.
01 novembre : Publication des résultats 2016 de l'observatoire des vitesses
L'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONSIR) vient de publier les résultats de ses mesures des vitesses pratiquées sur le réseau routier. Il en resort les points suivants :
Environ 30 % des voitures de tourisme (VT) observées en 2016 sur les réseaux limités à 130 et 110 km/h dépassaient la vitesse maximale autorisée. Ce taux est de 19 % sur les routes à 2 ou 3 voies, de 44 % sur les traversées de petites agglomérations et les entrées-sorties d'agglomérations moyennes, et de 28 % sur les artères en centre-ville d'agglomération moyenne.
Par rapport à 2011-2012, dernière période couverte par des mesures de grande ampleur, la vitesse moyenne évolue différemment selon le type de réseau : elle augmente nettement sur les autoroutes de liaison : + 6 km/h pour les VT, + 4 km/h pour les VU, + 5 km/h pour les PL à deux essieux ; elle reste stable pour les PL4+ ;elle augmente également, de façon plus modérée, sur les réseaux limités à 110 km/h (autoroutes de dégagement et routes à 2x2 voies) : + 2 à 3 km/h pour les VT (mais elle reste stable pour les VU), + 1 à 3 km/h pour les poids lourds ; Ø elle est stable sur les routes à 2 ou 3 voies ainsi que les routes en traversée de petite agglomération, aussi bien pour les VT, les VU que les PL de 4 essieux et plus ; elle baisse sur les axes en agglomération moyenne (entrées-sorties et artères en centre-ville), de 0 à 2 km/h pour les VT et de 2 à 4 km/h pour les véhicules utilitaires VU.
Commentaires :
Depuis les années 1980, l'ONISR fait réaliser par un prestataire des mesures de vitesses et des observations du comportement des usagers de la route sur un ensemble de points d'observation du réseau routier métropolitain. C'est ce que l'on appelle un"observatoire des vitesses".
Pour des raisons diverses, l'ONISR a interrompu ce dispostif entre 2013 et 2015.
Des mesures à plus grande échelle ont repris en 2016 après une évolution substantielle du panel de points d'observation ainsi que des modifications plus mineures intervenues dans la méthodologie.
Les vitesses mesurées par l'observatoire ne sont pas représentatives de manière absolue de la circulation sur l'ensemble du réseau routier français. En revanche on considère que leur évolution dans le temps est bien représentative de l'évolution générale des comportements.
De ce point de vue, on constate une hausse des vitesses pratiquées. Cette hausse se serait amorcée dans les années 2011 apèrs une baisse constante de ces vitesses depuis l'apparition du contrôle sanction automatisé. Cette hausse est bien sûr à mettre en corrélation avec la hausse de l'accidentalité qui apparait depuis 2014.
D'aucuns pourraient conclure que la politique de contrôle/sanction a atteint ses limites. D'autres avancent que le déploiement dans les véhicules d'outils d'avertisseurs de la présence d'un contrôle a enrayé son efficacité. C'est probablement cette hyptohèse qui apparait la plus probable alliée avec l'effet redoutablement distracteur de ces outils.