Définition :
Il y a brouillard lorsque la visibilité est inférieure à 1 km (brume au-delà). Il s'agit d'un nuage de gouttelettes d'eau pleines reposant à la surface du sol. Il existe plusieurs types de brouillard :
Les brouillards d'évaporation : Ils sont provoqués par l'arrivée d'air froid sur une surface encore chaude. Ce sont les brouillards du début d'automne.
Les brouillards de rayonnement : Ils sont dus au refroidissement et se forment par nuit claire et sans vent. Le sol se refroidit beaucoup, et ce
refroidissement se transmet aux couches d'air voisines. Il suffit alors que le taux d'humidité de l'air soit assez important. Les nappes de brouillard au-dessus des marais et des étangs appartiennent à cette catégorie.
Les brouillards d'advection, fréquent dans les régions atlantiques. L'océan se refroidit moins vite que la terre. Quand l'air océanique, humide arrive au-dessus d'un sol froid, le brouillard se forme. Il peut alors plonger des régions entières dans une grisaille dense et intense.
Les brouillards de détente : Ils se forment par exemple lorsque l'air remonte une pente sous l'action du vent. Au cours de cette ascension, l'air se refroidit et à un moment donné, la vapeur se condense en leur donnant naissance.
Le brouillard est givrant lorsque la température de l'air et du sol baigné par le brouillard est inférieure à 0 °C. Les gouttelettes en suspension gèlent au contact de la chaussée, formant du givre ou du verglas.
Commentaires :
On peut trouver du brouillard sur les routes de France environ un jour sur deux, certaines régions étant plus sujettes au phénomène que d'autres comme la vallée de la Garonne, et les Landes dans le Sud-ouest, le Morvan en Bourgogne, les vallées de la Moselle et de la Meuse dans l'Est ou la région des Terres Froides dans le Dauphiné et les Dombes dans l'Ain.
Certaines sections du réseau routier sont bien connues pour être plus exposées à ce phénomène parce qu'elles se situent en fond de vallée ou dans des secteurs humides (A1 dans le secteur d'Arras, A6 dans le Morvan, A43 et A48 dans l'Isère).
il n'est pas rare que le brouillard persiste tout au long de la journée entre novembre et janvier.
Les accidents par temps de brouillard sont souvent très graves. On en dénombre environ 300 corporels par an faisant plus de 500 victimes dont une quarantaine de personnes tuées. Ils sont parfois spectaculaires lorsqu'ils se produisent sur autoroute car ils impliquent alors de nombreux véhicules.
Ces carambolages font souvent de très nombreuses victimes. L'un des plus meurtriers s'est produit le 29 septembre 1997 sur l'A13 à la hauteur de l'échangeur de Bourg-Achard. Il a impliqué 24 poids-lourds, 108 véhicules de tourisme et un véhicule de transport en commun. Le bilan fut très lourd : 12 tués, 15 blessés graves et 75 blessés légers. Plus récemment le 5 novembre 2002 sur l'A 10 à hauteur de
Coulombiers (Vienne), un carambolage sous un épais brouillard a fait 67 victimes : neuf morts et cinquante-huit blessés.
La plupart des automobilistes perçoivent nettement le danger face à ce phénomène fréquent sur nos routes de nuit comme de jour. Lorsque le brouillard est peu épais, l'automobiliste doit se méfier de l'humidité de la chaussée.
Lorsqu'il est épais et que la visibilité tombe à moins de 100 mètres, l'automobiliste perd ses repères dans l'environnement routier. Une certaine angoisse peut l'envahir. Pour ne pas être perdu et distinguer des feux arrière de véhicule, il aura tendance à se rapprocher du véhicule qui le précède. Il doit se méfier alors du phénomène dit de l'aspirateur : L'automobiliste qui voit se rapprocher un véhicule derrière lui aura tendance à accélérer de peur de se faire heurter par l'arrière. En conséquence, au lieu de ralentir, ce qui est la mesure de prudence recommandée par temps de brouillard, la vitesse du flux du trafic a tendance à augmenter.
Vitesse excessive et distance de sécurité insuffisante sont donc les deux facteurs principaux des accidents par temps de brouillard.
Le code de la route impose depuis fin 1992 (suite à l'accident de l'A10 à Santilly dans le Loiret) une vitesse maximale autorisée de 50 km/h lorsque la visibilité est inférieure à 50 mètres ( R 413-4). L'article R 416-7 définit l'usage des feux avant de brouillard qui remplace alors les feux de route, et des feux arrière de brouillard.
Rédigé le 20 décembre 2016