Définition :
Un radar automatique est un radar qui peut transmettre de façon automatique la preuve de l'infraction à un centre de tratiement, en l'espèce la photo du véhicule où il est possible d'en lire la plaque d'immtraticulation. Les premiers radars automatiques sont utilisés pour mesurer la vitesse des véhicules à l'aide d'un cinémomètre.
Commentaires :
A lire une évolution réglementaire le 20 mars 2024
C'est à partir de 2002 que les cinémomètres deviennent automatiques. Ils sont connectés avec un centre de réception des photos et de traitement automatique des infractions, centre dénommé l'ANTAI, d'où le terme de radars automatiques La première génération des radars automatiques est installée au bord des routes. Ils sont dits fixes. La seconde génération de radars automatiques, apparue deux années plus tard, concerne les radars de vitesse embarqués dit radars mobiles. Les appareils sont embarqués dans des voitures banalisées. Les mesures sont prises véhicule à l’arrêt. La troisième génération a été déployée en mars 2013. Il s’agit de radars de vitesse dits radars mobile/mobile. Pour ces radars embarqués, la mesure peut se faire dans la circulation. La faiblesse de ces radars concerne pour l’instant leur marge d’erreur plus importante que celle des radars fixes. Ils conduisent à ne retenir que les infractions supérieures à 20 km/h.
D’autres variantes de radars de vitesse automatiques ont été également déployées. Le radar tronçon est constitué de deux radars de vitesse fixes situés à une certaine distance et ayant pour but de calculer la vitesse moyenne des véhicules. Ces radars utilisent pour ce faire une technologie permettant la lecture des plaques d’immatriculation.
En 2015, est apparu le radar de vitesse autonome. La cible de ces radars concerne essentiellement les chantiers d’où parfois le nom de radar chantier. Il s’agit d’une cabine disposant du système d’un radar fixe qu’il est possible de déplacer.
A côté des radars de vitesse sont apparus des radars automatiques de positionnement du véhicule. Le premier du genre a été le radar feu rouge qui flashe les véhicules qui franchissent un feu rouge, puis les radars passage à niveau qui flashent les véhicules franchissant un passage à niveau lorsqu’un train est annoncé (feu rouge fixe allumé).
Fin 2015, sont mis en service des radars automatiques fixes double sens. Cela signifie que ces radars peuvent "flasher" un véhicule en dépassement dans les deux sens de circulation. Ces radars sont donc installés sur les routes bidirectionnelles.
Depuis 2019, sont expérimentés des radars multi-infractions permettant également de contrôler les distances de sécurité, le bord de la ceinture ou l'usage du téléphone au volant
Le radar automatique n'est qu'un outil permettant de constater certaines infractions sans intervention humaine. En l'espèce, ces radars et toute la chaîne aboutissant à l'émission des avis d'infraction ont constitué une avancée importante dans l'efficacité du contrôle du respect de certaines règles de la circulation, principalement le respect des vitesses maximales autorisées. Au final, entre 2002 et 2011, la mortalité routière a chuté de plus de 50%. Le contrôle des conducteurs n'est véritablement efficace sur leur comportement que si la probabilité d'être contrôlé est élevée. C'est l'effet « peur du gendarme ». Grâce aux évolutions technologiques, il existe maintenant plusieurs types de radars. Ces radars sont plus ou moins bien acceptés par les conducteurs. Certains leur reprochent même d'être une pompe à fric. Il s'agit bien sûr d'une contre-vérité qui pourrait être évitée si l'usage de ces radars était plus transparent.
Au-delà de l'outil « radar », cette politique publique est de plus en plus mal acceptée, probalement car elle a toujours manqué, au niveau national, d'une stratégie clairement décrite. L'explication d'une stratégie permettrait de mieux comprendre quelles sont les critères de déploiement des radars (choix du type de radar, choix du site, condition d'implantation, condition de fonctionnement, ..) et faciliterait le travail pédagogique de la Communication institutionnelle et des médias. Or, la communication se limite souvent à l'aspect outil de contrôle.
Au niveau local, cette stratégie devrait être déclinée dans les plans départementaux des contrôles routiers dont chaque département devrait
normalement être doté. Or actuellement, tous les départements ne disposent pas de cet outil de planification des contrôles routiers et lorsqu'ils existent, on remarque d'un département à l'autre des stratégies différentes des radars, ce qui pose une difficulté en termes de cohérence nationale. Rappelons que ces plans devraient être élaborés, sous l'égide du Préfet, en concertation avec les Forces de l'ordre et les gestionnaires des réseaux au vue d'une carte des infractions et d'une carte des accidents.
Le programme de développement des radars automatiques est géré par un compte d'affectation spécial : contrôle routier automatisé