«Vision Zéro» est une stratégie. Elle trouve son origine dans l'industrie chimique dans les années 1800. Elle s’est peu à peu étendue au monde industriel.
Le grand principe est que chaque accident est évitable. Fort de ce constat, il en découle une volonté de les prévenir. Pour ce faire, la méthode est que tous les accidents et même les quasi-accidents doivent être documentés et analysés rapidement et complètement.
Cette approche a été reprise dans les années 1990 par les suédois qui en ont fait leur axe pour leur politique de sécurité routière : Personne ne doit mourir ou être blessée dans la circulation.
Cela implique que les routes et les véhicules doivent être adaptés pour que l’usager de la route ne soit pas en situation, malgré les erreurs qu’il peut commettre (droit à l’erreur) d’être en danger et d’avoir un accident. Tous les acteurs, de la conception à l'utilisation du système de la circulation routière, doivent partager la responsabilité de cette sécurité ».
La «Vision Zéro» en sécurité routière a été adoptée dans la loi par le Parlement suédois en 1997 selon trois idées forces :
1 - la vie et la santé humaines sont primordiales. Ils ont la priorité sur la mobilité et les autres objectifs du système de la circulation routière
2- Constructeurs automobiles et gestionnaires routiers partagent la responsabilité à part entière avec celle des usagers.
3- le système de circulation de la route doit tenir compte de la faillibilité humaine et réduire à la fois les possibilités d'erreurs et la gravité qui peut en résulter
Les Pays-Bas ont repris le concept dans une approche de développement durable mais en considérant que l’usager est essentiellement le premier responsable. La route doit être explicite et clémente.